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Frédéric Kaplan

Ingénieur, docteur en intelligence artificielle et chercheur : présentation.

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« S’interroger sur les robots, c’est mieux comprendre ce que nous sommes » nous dit Frédéric Kaplan pour présenter son livre « Les machines apprivoisées« .

Son formidable site contient une foule d’informations passionnantes (articles, interviews, fichiers audio). En modélisant les comportements, en programmant des fonctions, les chercheurs en intelligence artificielle soulignent des phénomènes étonnants qui nous renvoient à nos propres capacités et nous questionne sur notre condition d’humains.

Les travaux de Frédéric Kaplan, notamment au sein du département « Developmental Robotics » du Sony Computer Science Laboratory Paris (Sony CSL Paris) sous la direction du belge Luc Steels et en collaboration avec Pierre-Yves Oudeyer ont donné lieu à plusieurs recherches sur l’apprentissage des robots et la « curiosité artificielle », bien documentées sur son site.

Pour donner une idée de son état d’esprit, quelques extraits d’une interview :

  • «Il nous faut programmer un système de douleur de manière à ce que le robot ne s’autodétruise pas, juste par «curiosité». La douleur joue sans doute aussi ce rôle pour les êtres vivants».
  • «Dans les modèles que nous construisons, le rôle de l’expérimentateur (et demain celui du propriétaire) n’est pas d’enseigner des savoirs ou des compétences au robot, mais plutôt de le guider dans son apprentissage autonome».
  • «Des couples de «corps robotiques» étaient placés dans plusieurs musées et laboratoires. Des agents logiciels pouvaient prendre le contrôle de ces corps et jouer à des «jeux de langage» pour tenter de se mettre s’accord sur le sens de certains mots. En interagissant de cette manière plusieurs milliers d’agents logiciels ont pu progressivement s’accorder sur un vocabulaire partagé alors qu’à aucun moment ils ne pouvaient «lire dans les pensées» les uns des autres. Le mot «Wapaku» était par exemple utilisé pour les objets de couleur rouge, «Bozopite» pour ceux qui étaient large ou grand. Le sens de ces mots était le résultat d’une négociation collective».
  • Frédéric Kaplan a également mené un workshop avec des étudiants suisses de l’ECAL (École cantonale d’Art de Lausanne), autour du robot AIBO créé par Sony. Il a d’ailleurs rejoint une autre école suisse et est aujourd’hui chercheur et collaborateur scientifique à l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne).

    Pour une première approche, j’ai sélectionné quatre articles à la fois passionnants et accessibles :

    « Un robot peut-il être notre ami ? »
    par Frédéric Kaplan.
    Les robots de compagnie ne sont plus les esclaves dociles que nous avons connus au XXe siècle. Pourrions-nous vraiment éprouver de l’attachement pour ces créatures artificielles ?

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  • « Un robot curieux ».
    par Frédéric Kaplan et Pierre-Yves Oudeyer.
    Un robot apprend à découvrir son environnement de façon autonome, grâce à un nouveau système de motivation: la curiosité.

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  • « Comment les robots construisent leur monde : Expériences sur la convergence des catégories sensorielles ».
    par Frédéric Kaplan et Luc Steels.
    Le compte-rendu d’une expérience étonnante appelée « Têtes parlantes », dans laquelle plusieurs robots ont dû s’accorder sur le sens des mots qu’ils utilisaient.

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  • « Origine et évolution du langage : expériences robotiques ».
    par Luc Steels et Frédéric Kaplan.
    Un autre compte-rendu de l’expérience des « Têtes parlantes ».

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  • Lien vers son site :

  • http://www.fkaplan.com/

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