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Imaginary Property

Un programme « propriété intellectuelle et alternatives » au cinéma NOVA.

NOVA

Juste en plein examens… Pas de bol pour les étudiant(e)s !!! « Imaginary Property » est un terrible programme concocté par le NOVA autour de la free culture, du copyright/copyleft, du free software, etc. Wow !! Aussi délicieux qu’une brochette de mashmallows. Films, débats, rencontres, raretés étranges, surprises… Une occasion pour ceux qui ne connaissent pas ce lieu de le découvrir (ambiance cool, prix écrasés !)

En résumé.

Des films pas piqués des hannetons (prix démocratiques : de 3,5 / 2,5 euros à 5 / 3,5 euros) : voir le détail de la programmation.

Des présentations / débats :
28 mai 2009 à 19h00 : Open Source Publishing : Screencast (gratuit)
31 mai à 18h00 : Minitel 2.0 : débat (gratuit)
06 juin à 18h00 : oXcars & EXGAE : Free Culture DIY Tour (gratuit)
06 juin à 20h00 : Tous pirates ? : débat (gratuit)
07 juin à 14h00 : Saboum ? : discussion (gratuit)
Voir le détail des présentations / débats.

V.O.S.T.
Une collaboration avec iMAL (Center for Digital Cultures and Technology) qui s’intègre dans cette thématique : V.O.S.T, une exposition centrée sur les influences du cinéma dans la création artistique, du 21 (vernissage) au 31 mai 2009, du mercredi au dimanche, de 14h à 19h. Adresse : 30 Quai des Charbonnages, 1080 Bruxelles. Infos : http://www.imal.org/

Par ailleurs, fin mai, Imal organise également un workshop sur une des plateformes de développement opensource pour artistes médiatiques : OpenFrameworks.

Voir la page d’accueil du cycle « Imaginary Property »

zip smallTélécharger directement la gazette du programme « Imaginary Property » (PDF – 4,9 Mo).

NOVA

Éditorial (repiqué du site NOVA).

À l’heure où nous bouclons ce programme sur les divers et très vastes enjeux entourant la « propriété intellectuelle », la sentence du procès intenté en Suède par les industries supranationales du disque, du jeu vidéo et du cinéma à l’encontre du site ‘Pirate Bay’, vient de tomber: un an de prison ferme et 2,7 millions d’euros d’amende pour 4 membres fondateurs du plus célèbre site de partage de fichiers sur le net. Ce procès a pour vocation de servir d’exemple. Des pirates pendus à l’entrée du port… Mais ils iront en appel, confiants dans une future victoire politique! Cette actualité déplaisante nous rappelle brutalement l’emploi abusif et dévastateur, ces dernières années, des diverses notions juridiques couvertes par le terme de propriété intellectuelle: droits d’auteur, marques, brevets, etc. Elle nous rappelle également à quel point se font rares, dans les grands médias, les points de vue nuancés qui ne se font pas la voix des majors et de leur sacro-sainte propriété.

Les « copyrights » sont d’abord source de profit illimité pour les industries du divertissement, qui réussissent à les prolonger encore et toujours. Or, contrairement à ce que ces industries de masse et leurs quelques « artistes associés » (souvent multimillionnaires) claironnent, ils ne sont que très rarement une rentrée financière, fût-elle modeste, pour la grande majorité des intermittents du spectacle. Quant au supposé gain pour la diversité culturelle, la stimulation de la créativité ou l’enrichissement de nos connaissances, du bien-être et de l’innovation, le moins que l’on puisse dire est qu’il est très facile de prouver l’ineptie de l’argument. Un minimum de bon sens suffit pour imaginer les conséquences d’un durcissement des réglementations et de restrictions sur les usages du patrimoine culturel et traditionnel.

Il n’est pas uniquement question d’art, d’autres secteurs primordiaux comme l’agriculture ou la santé sont menacés: la fabrication de médicaments génériques est limitée, les fermiers sont dépendants de semences et de pesticides qui leur sont associés,… Et l’extension du concept de propriété ne concerne pas que les créations de l’esprit humain, car dans une conception de marchandisation globalisée, plus rien n’y échappe: des molécules, des couleurs, des plantes, des séquences ADN… Tout peut désormais être coiffé d’un petit drapeau-brevet, réalisant la fortune de « corsaires » à la solde des industries pharmaceutiques ou agro-alimentaires, des multinationales de « nécrotechnologie » de type Monsanto, etc. Dans tous les cas, on tourne autour du même problème: un contrôle grandissant des structures industrielles monopolistiques, motivées avant tout par leur propre profit. Par ailleurs, cette inquiétante évolution s’affirme parallèlement et en adéquation avec diverses lois liberticides et répressives votées de par le monde, à l’instar de la loi Hadopi en France ou de lois sécuritaires qui tentent de tuer dans l’oeuf toute contestation…

Malgré un état des lieux accablant, convaincu que la propriété est d’abord une notion imaginaire ne demandant qu’à évoluer ou être dépassée, « Imaginary Property » mettra l’accent sur les multiples résistances s’affirmant dans différents secteurs de la société, des logiciels libres aux créations indépendantes et collectives, en passant par de nouvelles formules juridiques, plus ouvertes et non marchandes. Autant d’alternatives en opposition à la colonisation d’un capitalisme égoïste et mortifère qui ne finit pas de décliner… Embarquez sur le navire Nova, voguez librement et partagez, en hissant pour un mois le pavillon pirate en hommage aux flibustiers de tous horizons sans qui nos libertés, tant imaginaires que concrètes, seraient depuis longtemps cadenassées !


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